Anne Carrier ¹ ², Philippe Brodeur³, Daniel Hatin⁴ et Louis Bernatchez¹
¹Département de biologie, Institut de Biologie Intégrative et des Systèmes (IBIS), Université Laval, G1V 0A6, Québec, Canada
²Département de Techniques du milieu naturel, Centre d’études collégiales à Chibougamau, Cégep de Saint-Félicien, Chibougamau, G8P 2E9, Canada
³Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, Direction de la gestion de la faune de la Mauricie et du Centre-du-Québec, 100, rue Laviolette, bureau 207, Trois-Rivières, G9A 5S9, Canada
⁴Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, Direction de la gestion de la faune de l’Estrie-Montréal- Montérégie-Laval, 201, Place Charles-LeMoyne, Longueuil, Québec, J4K 2T5, Canada
Le maskinongé est l’une des espèces de poissons les plus mythiques et impressionnantes. Au cours des deux derniers siècles, les biologistes ainsi que les pêcheurs de maskinongé ont documenté plusieurs aspects fascinants de sa biologie. À titre d’exemples, mentionnons la taille impressionnante qu’atteint cette espèce (Bernatchez et Giroux 2012), ses capacités de déplacement hors du commun (Kerr et Jones 2017) ou encore son comportement parfois surprenant (Crossman 1990, Jennings et coll. 2011). L’histoire entourant le maskinongé est fascinante, comme en témoigne l’origine de son nom et l’historique de sa gestion, qui révèlent l’importance particulière de l’espèce au Québec.
Le présent article a pour objectif de dresser un survol historique non exhaustif de quelques-uns des aspects les plus marquants de la gestion du maskinongé au Québec. On y aborde notamment certaines mentions historiques concernant la nomenclature et la taxonomie du maskinongé, sa répartition spatiale originale et contemporaine ainsi que l’historique des ensemencements. Cette synthèse est issue d’un travail réalisé dans le cadre d’un mémoire de maîtrise, qui visait d’abord à réunir les informations historiques disponibles pouvant soutenir l’interprétation de données génétiques sur le maskinongé dans les eaux québécoises (voir l’article de Rougemont et collaborateurs dans le présent numéro).
Taxonomie et folklore québécois
À l’époque de la colonisation de la Nouvelle-France, des documents d’archives de la Société Provancher mentionnent que le premier vice-roi de France, le Sieur Jean-François de La Rocque de Roberval, utilisait le bassin de la rivière Maskinongé comme territoire de pêche. À l’époque, le maskinongé était une espèce bien connue des populations autochtones, comme en témoignent les multiples racines amérindiennes présumées du nom de l’espèce, qui signifierait gros brochet, brochet laid ou brochet tacheté (Crossman 1986, MacCaughey 1917). Progressivement, ces appellations auraient dérivé pour devenir « masque long » ou « masque allongé » en français québécois. Aujourd’hui, les deux appellations généralement acceptées sont « maskinongé », au Canada, et « Muskellunge », aux États-Unis, mais on répertorie entre 40 et 94 noms communs en français seulement (voir Mellen 1917, Chambers 1923, Weed 1927 et Crossman 1986 pour un inventaire exhaustif des différents noms et de leur origine). Comme le mentionne Crossman (1986), aucun autre poisson n’a probablement autant de versions ou de façon d’orthographier son nom commun dans une seule langue. Selon Weed (1927), la quantité de noms communs d’une espèce reflète généralement l’attrait des gens pour celle-ci. Cela explique en partie cette nomenclature diversifiée et floue, mais comme Mongeau (1976) le souligne, cette confusion d’un point de vue taxonomique vient aussi certainement de sa grande ressemblance avec le grand brochet (Esox lucius) et du fait qu’il a été reconnu assez tardivement comme une espèce différente de son cousin.
Pêche commerciale et répartition naturelle au 19e siècle
Comme la nomenclature de l’espèce a été très variable jusqu’au début du 20e siècle, il est très difficile d’interpréter les observations quant à la répartition du maskinongé avant les années 1900. Au 19e siècle, le maskinongé était une espèce de prédilection pour les pêcheries autochtones et allochtones et, en raison de la qualité de sa chair et de sa taille imposante, il a contribué à une pêcherie commerciale importante au Québec. Bien qu’aujourd’hui les avis soient mitigés à propos du goût de la chair du maskinongé, le naturaliste Constantine Rafinesque mentionnait en 1818 que « c’est l’un des meilleurs poissons (…) sa chair est très délicate et se divise facilement, comme celle du saumon, en grandes plaques blanches comme la neige » (MacCaughey 1917). Selon les registres historiques des autorités de gestion des pêcheries du Canada (Crossman 1986), près de 2,9 millions de livres, représentant approximativement 192 535 maskinongés, ont été récoltées à la pêche commerciale au Québec de 1868 à 1936. Les prises commerciales de maskinongés dans les eaux de la région de Montréal représentaient 90 % des débarquements de cette espèce dans l’ensemble de la province (Fry et coll. 1942). La pêche commerciale du maskinongé a cessé en 1936.
Les textes historiques consultés suggèrent que le maskinongé, à l’état naturel, ne se trouvait que dans le sud du Québec. Sa répartition se limitait vraisemblablement aux eaux du bassin versant du fleuve Saint-Laurent et de certains de ses affluents, de la rivière des Outaouais jusqu’à Québec (Small 1883, Dymond 1939, Vézina 1977). Les limites nord et sud de la répartition de l’espèce ne sont que très peu définies. Selon les informations dont on dispose à ce sujet, à la fin du 19e siècle, on trouvait du maskinongé à l’état naturel, de la frontière sud de la province (incluant le lac Champlain et le bassin versant de la rivière Richelieu) jusqu’au nord-ouest de l’Outaouais, des Laurentides, de Lanaudière et de la Mauricie (Dymond 1939). Plus précisément, Dymond (1939), Small (1883), Halkett (1906 et 1907) et Montpetit (1897) mentionnent que le maskinongé était présent (1) dans la rivière Rideau au nord de Merrickville (Outaouais, Québec), (2) dans la rivière des Outaouais au sud de Rapides des Joachim (MRC de Pontiac, Outaouais, Québec), au sud de la rivière Petawawa et jusqu’au lac Travers (parc provincial Algonquin, Ontario) et (3) dans plusieurs lacs connectés aux rivières Gatineau et du Lièvre, dont les lacs Gilmour, Donaldson et Plumbago (MRC des Collines-de-l’Outaouais, Outaouais, Québec). De plus, quelques populations isolées ont été découvertes en 1968 à la suite du démantèlement des clubs de pêche de la région de la Mauricie, plus précisément dans le bassin de la rivière des Envies, tributaire de la rivière Batiscan, et dont fait partie le lac Traverse (Potvin 1973, Pageau et coll. 1978) analysé dans l’étude génétique de Rougemont et collaborateurs (voir l’article dans le présent numéro). Enfin, selon l’interprétation de Fry et collaborateurs (1942), cité par Robitaille et Cotton (1992), la population naturelle la plus importante au Québec aurait été celle du lac Saint-Louis, un lac fluvial du fleuve Saint-Laurent.
Période de gestion active
Les ensemencements
Le maskinongé figure parmi les espèces de poissons qui ont été les plus ensemencées au Québec (Dumont 1991). Avant 1950, peu d’ensemencements de maskinongés sur le territoire québécois ont été répertoriés dans la littérature (MacCaughey 1917, Dymond 1939, Small 1883, Halkett 1906 et 1907). À la fin de la première moitié du 20e siècle, une baisse importante des populations de maskinongés dans les eaux du fleuve Saint-Laurent et de l’archipel de Montréal, associée à la surpêche et à la détérioration de ses habitats, a semé beaucoup d’inquiétude. Les autorités de gestion de la faune de l’époque ont alors entrepris un vaste projet de restauration, incluant la construction d’une pisciculture de maskinongés à Lachine (arrondissement de la Ville de Montréal, Québec) (Photos 1 à 3) ainsi que le développement d’une expertise locale d’élevage d’ésocidés (Vézina 1977). En 1950, ces actions ont permis d’entreprendre des ensemencements de soutien. En 1985, ces derniers ont été adaptés aux connaissances contemporaines. Ils se sont ensuite poursuivis jusqu’en 1997. Durant la même période, l’espèce a également été introduite, avec ou sans succès, dans plus de 80 plans d’eau québécois afin de créer de nouvelles opportunités et de mettre en valeur la pêche au maskinongé (Vézina 1977, Dumont 1991, Vincent et Legendre 1974, Brodeur et coll. 2013, de la Fontaine, Y. non publié). Dans quelques rares cas, l’introduction du maskinongé a été utilisée pour tenter de contrôler les espèces compétitrices dans des lacs à omble de fontaine. Ces pratiques d’introduction d’un prédateur de haut niveau dans la chaîne alimentaire ont évidemment eu des répercussions sur les communautés de poissons.
L’élevage du maskinongé au Québec a débuté à la pisciculture de Lachine, en 1950. En raison de problèmes d’approvisionnement en eau, l’élevage a été transféré en 1964 à la pisciculture de Baldwin Mills, située en Estrie (connue aujourd’hui sous le nom de la station piscicole provinciale de Baldwin-Coaticook) (Dumont 1991). À la suite de quelques tentatives infructueuses visant la reproduction artificielle des maskinongés issus des lacs des Deux-Montagnes (région de Montréal), Gilmour, Donaldson et Plumbago (Outaouais) (MPC 1961, Vézina 1977, Crossman et Goodchild 1978), des œufs embryonnés ont été importés de la pisciculture de Bemus Point (New York, États-Unis) et, dans une moindre mesure, de la pisciculture de Deer Lake (Ontario, Canada) pour amorcer la production (Kerr 2001, Dufour et Paulhus 1977, Christopher Wilson et Christopher Legard, communication personnelle). Les maskinongés élevés dans ces deux stations piscicoles provenaient respectivement du lac Chautauqua (New York, États-Unis) et des lacs Stony et Buckhorn ainsi que de la rivière Crowe, faisant tous partie du système des lacs Kawartha en Ontario. Selon les informations recueillies, il semblerait que tous les lacs utilisés par ces piscicultures aient été ensemencés avec des maskinongés de source inconnue, eux-mêmes élevés en pisciculture, afin de soutenir leur offre de pêche respective (Christopher Wilson et Christopher Legard, communication personnelle). Les deux piscicultures, tout comme celle de Lachine, ne sont plus en activité aujourd’hui.
De 1965 à 1986, le lac Joseph (Centre-du-Québec, Québec) a été utilisé pour la capture de géniteurs visant à approvisionner la station piscicole de Baldwin Mills (Dumont 1991). Par la suite, de 1986 à 1997, la population du lac Tremblant (Laurentides, Québec) a servi de source. À l’origine, le maskinongé a été introduit dans ces deux lacs à partir des sources américaines ou ontariennes (voir Figure 1, schéma de l’historique des ensemencements connus à ce jour). Les résultats de l’étude génétique ont confirmé que la source américaine est la plus probable.
Les ensemencements de soutien, effectués durant plusieurs décennies dans la région de Montréal, se sont révélés efficaces pour améliorer l’état des stocks et maintenir l’activité de pêche sportive au maskinongé. En effet, une analyse de l’ampleur du recrutement mesuré durant la période de 1962 à 1977 a révélé que 55 % de la variation annuelle de l’abondance des jeunes maskinongés pouvait s’expliquer par le nombre de maskinongés ensemencés au cours de l’année et par l’abondance des jeunes maskinongés de l’année précédente (effet de cannibalisme et/ou de compétition) (Dumont 1991).
L’amélioration de la structure des populations de maskinongés étalée sur une longue période et la présence d’un recrutement naturel ont justifié l’arrêt des ensemencements en 1998 (Cloutier 1987, Dumont 1991). Depuis, aucun ensemencement de maskinongé n’a été effectué au Québec.
Intégration de la science collaborative à la gestion du maskinongé
Parallèlement aux mesures de gestion entreprises par le gouvernement, une réflexion sur les pratiques de pêche et un intérêt grandissant pour la conservation d’une pêcherie de qualité axée sur la pêche de spécimens de taille trophée ont émergé, menant à la création de Muskies Canada (Wachelka 2008 a,b,c) et à la naissance d’une longue collaboration entre les pêcheurs et les autorités de gestion de la faune du Québec. Le maskinongé est très peu vulnérable à la capture par les engins de pêche scientifiques utilisés pour le suivi des communautés de poissons. Le suivi de la récolte sportive de maskinongés par l’entremise d’enquêtes de pêche constitue donc une excellente solution pour contribuer à sa gestion et pour permettre l’évaluation de l’efficacité des mesures mises en place.
Pour faire le point sur l’état des stocks de maskinongés, une étude a été menée dans les années 1990 en collaboration avec le chapitre de Montréal de Muskies Canada. De 1994 à 1997, cinq pêcheurs ont étiqueté et relâché 808 maskinongés, principalement dans la région de Montréal. Les résultats ont révélé que quelques heures de pêche suffisaient pour capturer un maskinongé, alors que dans les années 1970, il fallait à un pêcheur sportif expérimenté une centaine d’heures de pêche pour capturer un seul spécimen. Après trois ans de suivi, 88 spécimens ayant été marqués ont été capturés de nouveau par les pêcheurs sportifs, ce qui correspondait à un taux de recapture de 11 %, jugé relativement faible et révélateur d’une abondance totale de maskinongés correspondant à plusieurs milliers de spécimens (Pierre Dumont, communication personnelle). L’augmentation graduelle de l’étendue de la structure en taille suggérée par les résultats des enquêtes de pêche et la présence d’une production naturelle de jeunes maskinongés ont mené à l’abandon des ensemencements en 1998 (Dumont 1991).
La mise à jour des informations sur la récolte sportive de maskinongés dans le fleuve Saint-Laurent (du lac Saint-François au lac Saint-Pierre) et dans le lac des Deux-Montagnes a ensuite été effectuée de 2010 à 2013, soit plus d’une décennie après l’arrêt des ensemencements. Cette seconde phase d’étude a été réalisée grâce à la précieuse collaboration de trois pêcheurs professionnels reconnus au Québec : M. Marc Thorpe, M. Mike Lazarus et M. Michael Phillips.
Au cours de l’étude, un total de 2 569 maskinongés ont été capturés, dont 2 162 ont été marqués au moyen d’une étiquette et 108 de ces poissons ont été recapturés.
L’ordre de grandeur des taux de recapture était faible dans l’ensemble des secteurs étudiés (de 3,7 % à 4,8 %). Par rapport à l’étude réalisée dans la région de Montréal de 1994 à 1997, le taux de recapture documenté dans le même secteur de 2010 à 2013 était deux fois plus faible (4,8 % par rapport à 11 %). Le taux de recapture étant généralement inversement proportionnel à l’abondance totale d’une population, ce résultat suggère que l’abondance du maskinongé dans la région de Montréal aurait augmenté depuis l’arrêt des ensemencements, du moins chez les poissons de taille moyenne à élevée, qui sont ciblés par les pêcheurs.
D’après des données archivées de 1918 à 1927, 19 % des maskinongés capturés dans le lac Saint-Louis dépassaient la taille minimale légale de 44 pouces. (Figure 2). En 1973, cette proportion était de 16 % et a ensuite augmenté à près de 50 % à la fin des années 1990 puis à 54 % durant la période de 2010 à 2013. Cette amélioration, échelonnée sur plusieurs décennies, s’explique par les ensemencements de soutien combinés à l’instauration d’une taille minimale légale à 38 pouces en 1986, qui a été augmentée à 44 pouces en 1998 (Figure 2). En raison de la présence de gros spécimens, les eaux du fleuve Saint-Laurent et du lac des Deux-Montagnes sont maintenant identifiées comme site de grand intérêt pour les pêcheurs de maskinongé. Dans le tronçon situé entre Montréal et Sorel ainsi qu’au lac Saint-Pierre, la plus faible abondance de jeunes spécimens de taille inférieure ou égale à 35 pouces récoltés par les pêcheurs sportifs suggère que le recrutement de jeunes maskinongés soit plus faible dans ces deux plans d’eau, comparativement au lac Saint-Louis et au lac des Deux-Montagnes (Figure 3). Ce constat a motivé l’instauration d’une étude par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) et ses nombreux partenaires dans le but d’identifier les habitats essentiels de l’espèce par télémétrie dans ce tronçon du fleuve (voir l’article de Brodeur et collaborateurs dans le présent numéro).
La plus récente enquête de pêche a permis d’amasser quelques connaissances préliminaires au sujet des déplacements des maskinongés. Ainsi, entre 2010 et 2013, la majorité des individus recapturés à la pêche sportive (95 %), au cours des six mois suivant le marquage ou un à deux ans après, l’ont été dans le même plan d’eau où ils avaient été marqués. Les distances mesurées entre la capture et la recapture des spécimens étaient généralement inférieures à quelques kilomètres, et ce, autant à l’échelle d’une année qu’entre les années (72,7 % et 58,1 % des recaptures à moins de 5 km du lieu de marquage, respectivement). Bien que les maskinongés puissent se déplacer sur de longues distances notamment en période de reproduction, ce résultat suggère qu’une portion importante des individus est fidèle à des secteurs spécifiques correspondant généralement à de grands herbiers favorables à l’alimentation. Ce résultat démontre l’importance de préserver et de restaurer les secteurs d’herbiers aquatiques du fleuve Saint-Laurent. Des déplacements à large échelle entre les différents secteurs du fleuve ont toutefois été observés entre le lac Saint-Pierre et le tronçon Montréal-Sorel, avec des distances parcourues pouvant atteindre jusqu’à 58 km. Ce constat a récemment été corroboré par les résultats préliminaires de l’étude télémétrique qui montre qu’une certaine proportion des maskinongés marqués au lac Saint-Pierre effectuent des déplacements jusqu’à la région de Montréal (voir l’article de Brodeur et collaborateurs dans le présent numéro). Ces observations de grands déplacements corroborent aussi la connectivité sur l’ensemble du Saint-Laurent révélée par les analyses génétiques.
Perspectives futures
Pour maintenir un statut de poisson trophée, susceptible de maintenir et d’améliorer la qualité de pêche au maskinongé, une révision régulière de l’état des stocks et des modalités de gestion est requise. Depuis 2010, une étude ayant pour objectif général de recueillir de nouvelles connaissances sur plusieurs sphères de la biologie du maskinongé est menée par le MFFP et ses partenaires. Cette étude vise à contribuer à la gestion du maskinongé au Québec. À ce jour, cette initiative a permis de réaliser une rétrospective de gestion historique, faisant l’objet du présent article, une analyse de la génétique des populations de maskinongés (voir l’article de Rougemont et collaborateurs dans le présent numéro), et d’amorcer une étude visant l’identification des habitats essentiels du maskinongé entre Montréal et le lac Saint-Pierre. Certains pêcheurs sportifs rapportent une diminution récente de la qualité de la pêche au maskinongé dans certains plans d’eau des eaux intérieures du Québec, ce qui, par ailleurs, reste à mesurer. Des études sur les populations de maskinongés de la rivière des Outaouais et du lac Maskinongé ont d’ailleurs été amorcées depuis quelques années (voir l’article de Deschesnes dans le présent numéro).
Remerciements
Nous remercions chaleureusement les personnes suivantes pour leur précieuse collaboration: nous tenons à souligner l’implication des pêcheurs de maskinongés qui ont participé à l’enquête de pêche de 2010 à 2013, soit Marc Thorpe, Mike Lazarus et Michael Phillips. Merci tout particulièrement à Peter Levick (Muskies Canada), Chris Wilson (Aquatic Research and Monitoring Section, Ontario Ministry of Natural Resources and Forestry) et John Farrell (Department of Environmental and Forest Biology, State University of New York) qui nous ont fait part de nombreuses informations sur la gestion du maskinongé. Merci à Christopher Legard (New York State Department of Environmental Conservation) et à Christopher Wilson (Fish Culture Section, Ontario Ministry of Natural Resources and Forestry) d’avoir vérifié et partagé l’historique des activités des piscicultures du lac Chautauqua et de Deer Lake. Merci à Steven Kerr (biologiste retraité, Fisheries Section, Ontario Ministry of Natural Resources) pour ses précieux conseils et pour avoir partagé son savoir sur l’historique de gestion du maskinongé au Québec. Merci à Shawn Good (Vermont Fish and Wildlife Department) et Jeffrey J. Loukmas (New York State Department of Environmental Conservation) pour avoir partagé l’historique de la gestion et des ensemencements du lac Champlain. Nous remercions également la Fédération québécoise des chasseurs et des pêcheurs, Ressources Aquatiques Québec et Muskies Inc. pour leur soutien financier. Le financement a aussi été assuré par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec et par la Chaire de recherche du Canada en génomique et conservation des ressources aquatiques.
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